Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Pourquoi Capucine

Ce blog est dédié à mon fils Jérémy, qui du haut de ses 10 ans s'est courageusement battu durant 7 mois contre la Leucémie et le GvH (Cf. article "Qu'est ce que le GvH ?") mais qui malheureusement n'a pas survécu et s'est éteint le 05 juin 2004 à 3h20 !

Afin que son combat n'est pas été vain et afin de lui rendre l'hommage qu'il mérite, je me dois de continuer ... même si la vie aujourd'hui m'importe peu, je me dois de le faire pour celui qui m'aura tant donné, tant apporté et qui me manque terriblement... MON FILS ADORE !

N'hésitez pas à parler de cette maladie autour de vous, à envoyer cette adresse à vos amis, proches... ainsi peut être arriverons nous à récolter de plus en plus de dons pour aider la recherche !

Prenons le temps de sauver des vies...

... La recherche manque de moyens, aidons la !

Merci

  

Vous êtes à être venu depuis le 25 mai 2005 

 

 

  

Nombre de connectés actuellement sur OB :

 

 

referencement gratuit

A mon fils ...

ASSOCIATION CAPUCINE (Association Loi 1901 à but non lucratif)

"Jérémy Espoir" n'est pas une Association car pour crééer une Association il faut avoir le temps de s'en occuper et ce n'était pas mon cas. Par conséquent, j'ai recherché sur le net les différentes Associations existantes traitant de la Leucémie. L'Association Capucine m'est apparue être celle qui correspondait le mieux au combat que je voulais mener en mémoire de mon fils.

Histoire de Capucine  

L’Association Capucine est née en 1996 dans l’entourage d’une petite fille « Capucine », âgée de 5 ans, atteinte de la même Leucémie que Jérémy dont la seule chance thérapeutique était la greffe de moelle osseuse et qui a subit les mêmes souffrances.

Pourquoi choisir Capucine  

Depuis 2001, l’Association Capucine finance la recherche contre la leucémie par l’intermédiaire de l’Association « Cent pour Sang la Vie » qui est dotée d’une Comité Médical et Scientifique de très haut niveau permettant de valider les projets de recherche contre la leucémie.

Cette collaboration avec Capucine à l’avantage, grâce aux dons perçus, de financer des projets de recherche très précis et dans le cas de l’action Jérémy Espoir le but est de participer au financement de projets sur l’étude de la GvH (Graft Versus Host ou plus simplement Maladie du greffon contre l’hôte).

Projets financés par Capucine en 2003 via Cent pour Sang la Vie  

1. Hôpital Edouar Herriot
.
Thème du Projet : détection des mutations Bcr-Abl à l’imatinib mésylate chez des patients atteints de leucémie myéloïde chronique (montant global : 46 000 €)
* Capucine a financé 15 000 €

2. EFS de Lyon
.
Thème du Projet : mise au point de la PCR quantitative en temps réel pour l’étude du chimérisme post-greffe de CSH (montant global : 28 206 €)
* Capucine a financé 20 000 €

3. CHU de Hautpierre / Laboratoire de Biochimie
.
Thème du Projet : étude de l’amplicon 17q21 dans les leucémies lymphoblastiques (montant global : 22 600 €)
* Capucine a financé 5 000 €

4. CHU Avicenne
.
Thème du Projet : analyse de la signalisation par le récepteur à l’antigène des cellules B dans les leucémies lymphoïdes (montant global : 40 000 €)
* Capucine a financé 20 000 €

L’Association Capucine, sur l’année 2003, aura versé un total de 60 000 €uros pour financer des projets de recherche.

 

La recherche a besoin de nous, de vous ...

 

 

(Juillet 2003 / La maladie de Jérémy était déjà présente mais nous ne le savions pas encore...)

Ce blog vous permettra peut être de prendre conscience que la leucémie est un fléau, qu'elle tue encore aujourd'hui dans des conditions de souffrances intolérables et que nous nous devons d'aider la recherche à sauver nos enfants ...

 

Malheureusement elle n'a pu sauver Jérémy qui nous a quitté le 05 juin 2004 !

 

Articles à lire absolument : "Le combat de Jérémy", "Pour mieux nous comprendre", "La Leucémie", ...

 

A l'image de Jérémy, ce blog vous permettra également de trouver des fonds d'écran Diddl (Jérémy était un collectionneur d'objets Diddl) et Titeuf, gifs animés rigolos (Diddl, Astérix, Web...), de découvrir "Les recettes de Jérémy" (des recettes simples à réaliser pour les enfants : en construction), des paroles de chansons, etc...

 

 

Consultez les "Sujets traités", ainsi vous découvrirez ce qu'aimait Jérémy ...

N'hésitez pas à venir visiter la boutique Jérémy Espoir (en cliquant sur l'image ci-dessus ! Tous les bénéfices réalisés sur la vente des différents objets seront reversés à l'Association Capucine ....)

 

Nombre de visiteurs en ligne sur ce blog :

 

 

16 septembre 2005 5 16 /09 /septembre /2005 00:00

La gastronomie

 

La Corse n'est pas une région uniforme ; cette diversité se retrouve dans sa gastronomie et dans l'authenticité des produits du terroir qui sont la base de recettes traditionnelles.

 


 La cuisine corse


 

 

 

Jusqu'au XIXème siècle, il était difficile de parler de cuisine corse dans ce pays cloisonné par ses multiples vallées, réduit à l'autarcie et aux famines sporadiques. Les habitudes alimentaires dépendaient davantage de la région, des zones agricoles et de leur climat que d'une pratique culinaire spécifique. La préoccupation principale était celle de pouvoir manger. A partir du XIXème siècle, des produits nouveaux apparaissent, les recettes anciennes sont transcrites et la recherche incessante de nourriture n'est plus la préoccupation majeure. Le régime alimentaire va évoluer. Pourtant, de ces siècles de pénurie, la Corse à longtemps gardé à l'esprit que l'acte de manger était avant tout celui de se nourrir. La gastronomie est longtemps restée ici un concept étranger à la vie quotidienne. Héritière de la cuisine continentale ou italienne, s'inspirant de recettes traditionnelles corses ou rapportées par les insulaires expatriés, la cuisine de l'île s'est peu à peu inventée dans le courant du XXème siècle. Simple mais savoureuse, elle est dominée sur le littoral par les produits de la mer, dans les zones de montagne par les charcuteries. Et partout les pâtes, accommodées de diverses façons.

 


 La charcuterie


 

 

 

La charcuterie corse tient principalement dans la qualité de la matière première, c'est à dire le porc, nourri en liberté dans le maquis de glands et de châtaignes. Il fournit une qualité de viande exceptionnelle et une variété de produits qui va du fromage de tête aux pieds de porc en passant par le jambon prisuttu, les saucisses salcicce, le lonzu, la coppa ou les ficatellu, des saucisses de foie qui sont à l'image de cette charcuterie, simple, rude et montagnarde.

 


 La farine de châtaigne


 

 

 

Elle a constitué pendant des siècles la base de l'alimentation du payson corse. Dans certaines régions, il était d'usage, aux repas de noce, de servir vingt-deux mets différents, tous à base de farine de châtaigne. Malgré cette variation presque à l'infini, les plats principaux que l'on trouvait sur les tables corses jusqu'au début du XXème siècle se résumaient en un pain de farine de châtaigne, les pisticcine ou de la polenta. Aujourd'hui cette farine est surtout utilisée dans les pâtisseries.

 


 Les soupes


 

 

 

Elles constituaient autrefois l'essentiel de la restauration rurale. La plus connue est la minestra, faite de haricots, de chou frisé, de pommes de terre, d'oignons, de lard fumé et de pâtes fraîches. Longtemps mijotée, elle est souvent servie très chaude et bien poivrée. Il y a aussi la soupe aux herbes du maquis, la soupe à l'ail, la soupe aux pois chiches, la soupe à l'oignon, la soupe de châtaignes ou celle de truite, que l'on peut trouver dans la vallée de la Restonica, à l'ouest de Corte.

 


 Les poissons et les fruits de mer


 

 

 

Poissons et fruits de mer garnissent les tables du littoral. On appréciera l'aziminu, sorte de bouillabaisse à prédominance de langouste, les rougets grillés, le loup au fenouil, la brandade de morue au brocciu, les beignets de calmars ou la seiche farcie, sans oublier la boutargue : salé et séchés, ces oeufs de mulets ou de loup sont considérés comme le caviar de la Corse.

 


 Truites et anguilles


 

 

 

La Corse est l'île des torrents dans lesquels prospèrent les truites fario, à la robe mouchetée et à la chair délicate. A Corte, on cuisine l'aziminu di Corti, une bouillabaisse de truites cuites dans une sauce au vin et aux piments. On peut la préférer cuite sur une tehgja, pierre plate chauffée à blanc. Autre poisson de rivière et d'étang, l'anguille est souvent consommée grillée aux herbes du maquis ou à la matelote.

 


 Les fromages


 

 

 

La production laitière est très importante, avec plus de 17 millions de litres de lait de chèvre ou de brebis. Le fromage est donc un produit très répandu en Corse. Le plus célèbre est le brocciu, fromage national que l'on retrouve dans un grand nombre de préparations culinaires et qui a obtenu l'AOC.

 

 

 


(Source : Guides Bleus)

Partager cet article
Repost0
13 septembre 2005 2 13 /09 /septembre /2005 00:00

Les manifestations religieuses

 

Outre ses multiples églises, la Corse affirme sa dévotion par l'ampleur et le faste qu'elle donne aux fêtes liturgiques. La plupart d'entre elles se déroulent sous l'égide de confréries, autrefois riches et puissantes. Ces cérémonies teintées parfois de rites païens, font toujours l'objet d'une grande ferveur populaire. La plus importante d'entre elles est sans conteste la semaine sainte, qui donne lieu, depuis des siècles, aux processions les plus remarquables à travers toute la Corse. Les cérémonies religieuses sont suivies d'une fête profane, le lundi de Pâques. C'est la "Merendella", un traditionnel pique-nique collectif dans les campagnes ou sur les plages, symbole de la renaissance du Christ, mais aussi de la fin de l'hiver.

 

 Les processions de la "Sittimana Santa"


 

 


En corse, la semaine sainte commence le dimanche des Rameaux avec la bénédiction des E Crucette, des petites croix fabriquées à l'aide de brins d'olivier ou de feuilles de palmiers. Elles seront conservées toute l'année.


> A Bonifacio : le vendredi saint, les membres des six confréries issues des chapelles ou églises de Bonifacio

> Sainte-Croix, Saint-Erasme, Saint-Roch, Saint-Dominique, Sainte-Marie-Majeure, escortés par les habitants de leurs quartiers, marchent en procession à travers la ville, empruntant des chemins différents. Lorsque les confréries viennent à se croiser, elles se saluent en silence et croisent leurs bannières. Chacune porte des reliques de saints sur des châsses en bois de style baroque, illuminées de flambeaux et de lanternes.

> A Calvi, la semaine sainte est marquée par des cérémonies religieuses qui revêtent un caractère original. Dès le jeudi après-midi a lieu la bénédiction des "canistrelli", gâteaux corses en forme de couronne qui seront distribués lors de la procession des pénitents. Le prieur de la confrérie, reprenant les gestes du Christ, lave les pieds des douze apôtres : c'est la cérémonie de la "lavanda". Le vendredi saint se déroule la procession symbolique de la Granitola : les pénitents de deux confréries de Saint-Antoine et de Saint-Erasme, en cagoule et pieds nus, portent à travers les rues de la ville un Christ mort grandeur nature, suivi par la statue de la Vierge. La Granitola se noue et se dénoue quatre fois en une spirale symbolique de l'ascèse. Cette procession de pénitents résume le mystère pascal.

> A Cargèse, ancienne colonie grecque, les cérémonies pascales sont célébrées dans l'église orthodoxe selon un rituel conduit par l'archimandrite. Chants et lamentations se déroulent le soir du vendredi saint dans l'église non éclairée. Le samedi a lieu la cérémonie aux cierges pour le retour de la lumière. A minuit, chants du rite orthodoxe grec.

> A Sartène, le Catenacciu, à l'origine fort ancienne, est la plus connue des processions du vendredi saint, que l'on compare parfois à celle de Séville. Pieds nus, habillé de rouge, un pénitent cagoulé porte une croix de plus de 30 kg. A son pied droit est attachée une lourde chaîne de 14 kg qui a donné son nom à la procession : U Catenacciu, l'Enchaîné. Le Grand Pénitent rouge est suivi du Pénitent blanc qui l'aide, comme l'a fait Simon de Cyrène, le personnage qu'il incarne. A leur suite, les pénitents noirs portent sur un linceul le Christ mort ; suivent le clergé en violet et la foule des fidèles. La procession se déroule dans les ruelles étroites de la ville illuminée et s'achève sur la place où le prédicateur prononce son sermon avant de bénir la foule.

> A Lota, le soir du jeudi saint, se déroule l'office des Ténèbres, célébré et chanté en latin devant des enfants qui agitent des crécelles.

> Dans le Cap Corse : partie d'Erbalunga, la Cerca, c'est-à-dire la recherche, se dirige vers la montagne. Cette procession du vendredi saint se déroule sur plus de 7 km d'église en église à travers les hameaux.

 


 Le 15 août à Ajaccio


 

 

 

Cérémonies de l'Assomption et fêtes commémoratives de la naissance de l'empereur Napoléon 1er.

 


 Début septembre à Casamaccioli


 

 

 

Célébration de la Santa di U Niolu : messe avec chants traditionnels au cours de laquelle on honore une vierge miraculeuse. C'est l'occasion d'une fête pastorale et commerciale.

 

 

 


(Source : Guides Bleus)

 
Partager cet article
Repost0
8 septembre 2005 4 08 /09 /septembre /2005 00:00

Croyances et ferveurs

 

Les profonds lacs d'altitude, les épaisses forêts, l'impénétrable maquis ou ces imposantes roches aux formes pétrifiées composent un paysage favorable à la naissance de mythes et de légendes.

 

 Les rochers du diable


 


La Corse est terre de superstitions. La croyance en Dieu appelle la croyance au diable. On prête au Malin l'apparition de formations rocheuses spectaculaires comme celle de la Montagne percée, le Capo Tafonato, à l'ouest de Calacuccia, née à la suite d'une querelle entre le diable et saint Martin. C'est encore lui et son pouvoir maléfique qui aurait fait surgir les calanche de Piana. Toutes les roches ne sont pas d'origine diabolique, mais beaucoup sont habitées par des légendes, comme la montagne de la Sposata, "l'épousée", à l'est de Vico, qui serait la forme pétrifiée, à la suite d'un violent orage, d'une jeune fille et de son cheval.

 

 Sorciers et sorcellerie


 


Les croyances et histoires populaires sont peuplées de récits de sorciers et de mauvais génies. La nuit, le village de Zicavo est hanté par un guerrier sarrazin du nom d'Agramante, dont les femmes se protégeaient naguère en dormant avec une serpe ou une faucille à leurs côtés. Les petits enfants étaient menacés par des sorcières -streghe- qui leur suçaient le sang comme des vampires. Quant aux voyageurs isolés, des revenants -acciaccatori- leur défonçaient le crâne. Dans les villages, les mazzeri savent "voir la mort" et le "mauvais oeil" a ses remèdes.

 

 Rites et croyances


 


Mêlant le sacré aux rites païens, le Corse se signe et multiplie les gestes destinés à lui assurer protection. Le jour de l'Ascension, on cueille très tôt le matin une petite plante grasse, "erba di l'Ascensione". On la suspend vers le bas dans la maison afin d'être préservée. Elle fleurira à la Saint-Jean. Le premier oeuf pondu ce jour même de l'Ascension se verra lui aussi attribuer des pouvoirs surnaturels. Bénédictions d'objets et d'animaux sont ici fort courantes.

 

 Fare l'occhio


 


Menée par les "signatori" qui en détiennent le pouvoir, cette opération est effectuée sur une personne sous l'emprise du "mauvais oeil". La disparition immédiate de quelques gouttes d'huile tombées dans l'eau d'une assiette signifie l'étreinte du "mauvais oeil". L'eau jetée, on renouvelle l'opération : la goutte d'huile disparaît de nouveau. Lors de la troisième épreuve, la goutte tombe, claire, faisant sur l'eau un oeil parfait. Alors le sort n'a plus d'effet et le charme est rompu.

 

 

 

 

(Source : Guides Bleus)

 
Partager cet article
Repost0
7 septembre 2005 3 07 /09 /septembre /2005 00:00

Les traditions


La famille, le clan, l'honneur

Forgées par des années de conflits et d'invasions, les traditions et la famille sont en Corse le ciment de la société.

 

 La famille


 


C'est la structure fondamentale de la société insulaire, héritée directement de son histoire. Devant les menaces permanentes vécues au cours des siècles, la famille a constitué l'élément de base de la cohérence sociale. Elle prend ici une dimension presque "tribale", englobant parents et enfants, grands-parents et petits-enfants. La maison est l'élément symbolique de ce lien fondateur. Aussi les héritiers sont-ils réticents à sortir de l'indivision, soucieux de maintenir intact le symbole de ce lien, même si la société moderne tend à distendre les rapports étroits qui réunissent les membres d'une même famille. La naissance et la mort demeurent les grands évènements au monent desquels le groupe retrouve son unité.

 

 Le clan : force politique et électorale


 


Aujourd'hui, on lui associe souvent la notion "nationalisme" ; pourtant le clan n'est pas un phénomène contemporain, ni spécifiquement insulaire. Il est lui aussi ancré dans l'histoire de la Corse. Selon l'historien Jean-Marie Arrighi, le phénomène de clan s'est constitué avec la Révolution française : "Les Corses ont été rattachés à un Etat où l'acte politique essentiel était le vote", et la conséquence l'élection. Il devenait donc important pour la Corse de figurer parmi ces forces de décision et de constituer pour le pouvoir central un interlocuteur valable. La faible démographie de l'île et sa fragilité économique ont favorisé le phénomène. Forme élargie de la famille, le clan représente un ensemble d'individus appartenant à un même groupe d'intérêt, à une même communauté. Souvent, il est en rapport avec l'identité d'un lieu ou d'un village. Ainsi s'affirme la solidarité et l'intégration de l'individu à un groupe. Le "lieu de vie" est important pour les Corses : qu'ils habitent ou non au pays, ils y reviennent, c'est le berceau de la famille, le lieu où l'on est né, où l'on serra enterré.

 

 La vendetta


 


"Colomba" est présente dans tous les esprits et ce roman a immortalisé l'image d'un Corse prompt à venger l'honneur de sa famille. Au-delà de ces traits forcés que l'on a poussé presque jusqu'à la caricature, honneur et vendetta sont intimement liés et ne peuvent se comprendre si l'on oublie l'appartenance médeterranéenne et l'histoire d'un peuple qui, de tout temps, a subi le joug d'envahisseurs successifs. Refusant ces mainmises sur leur île, les Corses n'ont jamais reconnu les lois et les institutions du colonisateur. N'estimant aucune autorité supérieure légitime, le Corse a souvent fait justice lui-même. Au-delà des conséquences extrêmes et de règlements de compte parfois sanglants, la vente et l'achat de maisons ou de terrains se sont longtemps faits sur parole, en l'absence de tout acte de propriété.

 

 L'honneur


 


Comme pour beaucoup de peuples méditerranéens, l'honneur en Corse est une valeur fondamentale. Il a son code et ses règles. Là encore, l'histoire et la physionomie du pays ont forgé le caractère de l'habitant. Dans cette société où le rôle de l'homme est prépondérant, l'honneur est l'un de ses attributs. Il se traduit par une recherche de préséance, une nécessité d'être reconnu par l'autre à son juste niveau. Ces valeurs, émoussées au fil au fil du temps, ne se traduisent plus aujourd'hui par des vendettas et autres vengeances qui se perpétuaient de génération en génération. Pourtant, un fait demeure : le Corse est fier de son pays, de sa culture, et il exprime toujours une grande réticence lorsque l'on tente de lui imposer une quelconque loi. Au-delà du trait de caractère, c'est une défiance naturelle née de siècles d'invasions.

 

 Les bandits corses


 


Le 8 novembre 1931, 640 gardes mobiles, des automitrailleuses et des ambulances investissaient la Corse occidentale, dont Vico et Guagno, pour procéder à une opération d'épuration du banditisme. Dans les villages occupés, le couvre-feu est décrété, près de cent personnes sont arrêtées et la presse parisienne envoie ses correspondants de guerre. Les dernières exécutions capitales intervenues en 1934 et 1935, mettront un point final à l'époque des "bandits corses" sous la IIIème République.

 

 Tiadore Poli : bandit corse et roi de la montagne


 


C'est l'un des plus célèbres bandits corses. Né à Guagno sous Charles X, c'est par hasard qu'il devint hors-la-loi, en refusant le tirage au sort qui l'avait désigné pour faire son service militaire. Emprisonné, il s'évade. Retranché dans la montagne, il bénéficie de l'appui de la population qui voit en lui un défenseur de l'indépendance. Il se fait nommer "roi de la montagne", avec droit de vie et de mort sur ses sujets, obligeant les notables à lui payer un impôt. Il est tué dans un guet-apens en 1827.

 

 


(Source : Guides Bleus)

 
Partager cet article
Repost0
6 septembre 2005 2 06 /09 /septembre /2005 00:00

Le chant corse

 

Le succès des ritournelles de Tino Rossi a pu laisser penser que le chant corse ne se résumait qu'à ces chansons de charme. Il n'en est rien et, depuis les années 1970, on assiste à une renaissance de la musique traditionnelle corse.

 

 La reconquête d'une identité


 


Volontairement oublié car symbole d'archaïsme rural, mal adapté à une société qui veut taire son passé, le chant corse renaît aujourd'hui et acquiert peu à peu ses lettres de noblesse. Victime du dépeuplement des campagnes, il a pourtant failli disparaître à tout jamais. Les premiers mouvements nationalistes dans les années 1970 l'ont aidé à perdre cette image de "chant folklorique", témoin d'une époque révolue. Dans ce climat fortement identitaire, le chant corse devient alors l'image d'un pays, de sa culture, de ses traditions et de sa différence.

 

 Un rituel codifié


 


Généralement beau et grave, le chant, ici, n'est pas une simple mélodie, mais un véritable rite communautaire, essentiel pour cette société basée sur la transmission orale. Il est l'expression de la vie rurale ; il accompagne chaque évènement, heureux ou malheureux, de la journée, de la saison et de la vie. Au-delà de son esthétisme, cette poésie populaire intervient comme un régulateur social des tensions et conflits individuels ou familiaux. Aux femmes reviennent les chants de naissance, les "nanne", et ceux des morts, les "voceri", chants de deuil mais aussi de vendetta. Les chants de l'absence, ou "lamenti" étaient entonnés par un homme ou une femme pour évoquer le souvenir d'un être disparu. Les hommes portent la sérénade et excellent dans les joutes improvisées : les "chjam'è rispondi". La confrontation des deux voix se répondant, produite aujourd'hui dans un même espace, se faisait autrefois d'une colline à l'autre. Ce chant improvisé a des allures de défi poétique.

 

 Les polyphonies


 


C'était à l'origine l'apanage des hommes. La plus caractéristique est la "paghjella", un chant à trois voix : la "segonda" commence le texte poétique, "u bassu" accompagne la "segonda", alors que la "terza", la plus haute, ajoute des notes plus rapides ; les "rivuccate" donnent un effet de vibrato. Les paroles se fondent dans la trame musicale. Traditionnellement, elle n'est accompagnée d'aucun instrument de musique et c'est véritablement le chant spécifique insulaire, un langage musical très élaboré au sein de la tradition populaire orale. Les "terzetti" et "madrigali", autres formes de polyphonies, racontent l'amour joyeux ou désespéré, la tristesse du prisonnier ou de l'exilé. Aujourd'hui, après des années d'oubli, le chant polyphonique renaît avec les voix de chanteurs héritiers de ces traditions. Le nom de ces groupes définit à lui seul ce territoire bien spécifique et montre leur attachement à ces valeurs : le végétal, "A Filetta", la fougère ; l'animal, "I Muvrini", les petits mouflons ; le temps "l'Alba", l'aube. Les chants polyphoniques semblent sauvés de l'oubli et continuent à se réinventer dans un monde moderne où la culture rurale qui était son berceau, tant à disparaître.

 


 Flûte, mandoline et coquillage


 

 

L'environnement et les invasions successives ont fourni à la Corse ses instruments de musique, qui servaient aussi de moyen de communication entre bergers. Si l'on a résussi à reconstituer le patrimoine vocal de la musique corse, il est en revanche difficile d'estimer la place que tenait l'instrumentation dans l'accompagnement des chants. A côté des instuments connus comme la guitare, la mandoline, le violon ou l'accordéon, la Corse possède un grand nombre d'instruments de musique spécifiquement insulaires. Beaucoup avaient disparu et il a fallu de nombreuses recherches pour reconstituer ce patrimoine instrumental. La "cetera", dont l'usage avait cessé depuis 1930, est une sorte de mandoline, apparue en Italie à l'époque médiévale. Elle se serait d'abord appelée "Celula" et, en France, on la connaissait sous le nom de "cistre". La "fisculetta" est une flûte taillée dans l'écorce d'une branche de saule ou de châtaignier. La "pivana", flûte à six trous aux tonalités médiévales, est taillée dans une corne de chèvre. Le son grave du "colombu", un gros escargot marin dont on perçait la pointe, permettait de donner l'alarme. L'histoire de ces différents instruments est retracée à la Casa musicale de Pigna, une auberge musicale qui fonctionne toute l'année et fait revivre les instruments et la musique traditionnels. Elle propose des stages à ceux qui s'intéressent à la polyphonie.

 

 Un chant retrouvé


 

 

C'est dans le petit village de Sermanu, au centre de la Corse, que les paghjelle d'antan ont été réhabilitées. La volonté de trois hommes, Guelfucci, son fils Petru et Jean-Paul Poletti, est à l'origine de cette renaissance en 1974. Ils forment alors le groupe Canta u Populu corsu et le "petit noyau devient très vite le mouvement fédérateur d'une jeunesse en quête d'elle-même (...)". C'est la riacquisti, la "reconquête" du patrimoine local. Depuis, femmes et hommes chantent ensemble la polyphonie et cet art est apprécié par tous.

 

 

 

(Source : Guides Bleus)

 
Partager cet article
Repost0
5 septembre 2005 1 05 /09 /septembre /2005 00:00

La langue Corse


Diodore de Sicile disait d'elle : "elle est étrange et difficile à comprendre". L'origine de la langue des "Corsi" reste inconnue ; certains y ont vu des traces d'influence ligure ou ibérique. Les invasions successives l'ont enrichie pour en faire une langue à part entière, d'origine latine.

 

 Racines multiples


 


Les emprunts divers et une longue évolution phonétique formés au cours des âges dans la bouche d'un peuple en font sa richesse. La République de Gênes, souveraine en Corse du XIIIème au XVIIIème siècle, imposa le toscan comme langue officielle. La langue populaire des Corses a donc été, dès le Moyen Age, au contact et en symbiose avec une autre langue utilisée par l'administration. Cette situation s'est poursuivie après l'entrée de la Corse dans la mouvance française, jusque dans la première moitié du XIXème siècle, pour les actes officiels - état civil ou actes notariés - et pour les affaires judiciaires. De même l'Eglise employa, jusqu'au premier quart du XXème siècle, le latin pour le culte et l'italien pour les actes de son administration, le catéchisme et les sermons.

 

 L'accession à l'écriture


 


La culture corse étant essentiellement rurale, la parole et le chant ont été pendant longtemps les seuls moyens de communication. La langue se transmettait ainsi, de la même manière, qu'un geste, un chant ou une danse. C'est au XIXème siècle seulement que fut édité le premier texte en langue corse. Séduit par cette langue sans écriture, le romantisme européen du XIXème siècle essaya, en procédant à des transcriptions de la littérature orale, d'y retrouver des formes originales d'expression. L'exécuteur testamentaire de Pasquale Paoli est le premier à publier, dans ses "Sketches of Corsica" (1825), des spécimens de poésie populaire. Il est suivi quelques années plus tard par la publication à Bastia d'un recueil comprenant la célèbre "Nanna di Cuscioni, le Sirinatu di un pastore di Zicavu et le Voceru di Chilina di Carchetu". Prosper Mérimée en France, avec "Notes d'un voyage en Corse" Niccolo Tommaseo en Italie avec "Canti popolari della Corsica" et Ferdinad Gregorovius en Allemagne avec "Corsica", transcrivent également des textes en langue corse. Après des siècles d'existence, la langue corse accède enfin à l'écrit.

 

 Langue et identité


 


Dès lors, les auteurs issus des différentes régions de l'île et ayant toujours écrit en italien redécouvrent leur langue. En 1895, Santu Casanova fonde le premier périodique en langue corse, "A tramuntana" qui paraît jusqu'au milieu du XXème siècle. Mais au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour le peuple corse confronté aux problèmes économiques insulaires et soucieux de parvenir à quelque progrès matériel, la sauvegarde de la langue est loin d'être prioritaire. Malgré la création en 1955 de l'association Lingua Corsa et de la revue "U Muntese", son usage tombe en désuétude.

 

 Symbole identitaire


 


Puis la société se transforme : les Corses ne sont plus contraints à la seule insularité et à l'isolement des siècles passés. Beaucoup émigrent ; la télévision diffuse les émissions du continent. Pour la plupart, la langue corse n'est plus à l'ordre du jour, l'évêché ne la reconnaît pas, l'école non plus et elle n'est pas considérée comme une langue régionale. Ce sont les courants identitaires des années 1970 qui font renaître une nouvelle fois cette langue, symbole culturel de la Corse. Elle est enfin reconnue comme langue régionale par le décret du 16 janvier 1974. Son enseignement est autorisé dans les écoles et elle bénéficie d'une option facultative au baccalauréat. Aujourd'hui, elle est au centre des discussions qui accompagnent la mise en place du statut corse et n'est plus le symbole d'une société archaïque. Elle est partout présente, sur les ondes des radios, au café, dans la rue et en famille.


Du nord au sud de l'île, le parler est différent. Les puristes vous diront qu'il existe ici plusieurs parlers corses, ceux de Bastia, d'Ajaccio ou de Bonifacio.

 

 

 


(Source : Guides Bleus)

 
Partager cet article
Repost0
4 septembre 2005 7 04 /09 /septembre /2005 00:00

Le tourisme et les sports


Dès le XIXème siècle, la Corse accueille ses premiers touristes, de riches voyageurs venus d'Angleterre, d'Allemagne ou de France en quête d'exotisme et de soleil. Mais ce n'est qu'à partir des années 1960 que l'île s'ouvre réellement au tourisme avec l'amélioration des liaisons maritimes et aériennes et la mise en place d'une politique d'aménagement des structures routières financées par l'Etat. Depuis, le tourisme représente la première source de revenus de l'île de Beauté.

 


 Une île très convoitée


 


Depuis les années 1990, le taux de fréquentation touristique de la Corse ne cesse d'augmenter. En 1999, près de 2 millions de touristes l'ont choisie comme lieu de vacances. Face à cet afflux, l'île a adapté ses structures d'accueil. Des hôtels ont été construits ou rénovés. Les côtes ont vu fleurir peu à peu un nouvel urbanisme, parfois mal contrôlé et souvent peu conforme à l'architecture locale. De Porto à Ajaccio, dans les régions de Porticcio ou sur la côte orientale, des résidences secondaires, villages de vacances, campings, restaurants, occupés seulement quelques semaines par an, envahissent le littoral et parfois même le maquis. Pour répondre à la demande, les différentes formes de trafic entre la Corse et le continent se sont multipliées au cours des dernières années. Les quatre aéroports internationaux de l'île assurent des liaisons quotidiennes avec les principales capitales régionales françaises et européennes et huit compagnies maritimes assurent une desserte régulière des sept ports insulaires.

 

 Le soleil et la mer


 


Le tourisme corse est principalement balnéaire : on vient ici en famille pour profiter de la plage et du soleil. La Corse est depuis longtemps connue pour ses longues plages de sable et la douceur de son climat. Au-delà de la baignade, la mer est aussi un paradis pour les adeptes des sports nautiques. A voile ou à moteur, les bateaux de plaisance offrent une autre façon de découvrir la Corse, de musarder le long de ses côtes ou de faire escale dans une petite crique sauvage. Ainsi la flotte de plaisance s'est-elle considérablement accrue et compte quelque 16 000 bateaux. Pour ceux qui n'ont pas la chance d'être propriétaires d'un bateau, il est possible de recourir à la location. Les usagers de ces sports de plaisance sont chaque année plus nombreux. Les 16 ports de l'île enregistrent plus de 60 000 escales par an et disposent de 6 500 anneaux dont 30 % réservés au passage. Mais peu à peu se dessinent de nouvelles motivations : la découverte du pays, la randonnée, les séjours culturels ou le sport. Depuis quelques années, la Corse met en place une politique de mise en valeur de son patrimoine et développe des produits touristiques répondant à ces nouvelles demandes.

 

 La plongée sous-marine


 


Une côte rocheuse et déchiquetée, des eaux cristallines, la Corse des profondeurs offre aux plongeurs la découverte de fonds riches d'une faune et d'une flore exceptionnelles. Ces fonds sous-marins sont un des atouts de l'île : attention à ne pas dénaturer ce paradis aquatique préservé. On dit de la Corse que c'est une montagne dans la mer, mais c'est aussi une montagne sous la mer. Son faible plateau continental laisse rapidement la place à des profondeurs abyssales, qui vont jusqu'à 800 mètres dans le Golfe de Porto pour atteindre parfois plus de 1 000 mètres. Roches aux formes torturées, gouffres et profondes crevasses, le paysage sous-marin se fait l'écho du relief terrestre. Les sites sompteux se chiffrent par centaines. Outre les multiples espèces qui peuplent ses eaux, tels les mérous, girelles, murènes, limaces de mer ou méduses, le merveilleux corail qui tapisse les roches à quelques 100 mètres de profondeur donne à l'ensemble une touche exotique. Pour compléter l'ensemble, la viste d'épaves immergées en profondeur transforme le plongeur en véritable explorateur sous-marin. Une trentaine de centres de plongée répartis en divers points de l'île offrent des conditions maximales pour permettre aux plongeurs de partir à la découverte de ce sanctuaire.


Des dizaines d'épaves peuplent les fonds marins du littoral corse et se sont naturellement transformées en sites d'exploration privilégiés et insolites pour les plongeurs. Méticuleusement répertoriées, elles reposent à des profondeurs variables allant de - 5 à - 30 mètres. On verra, au large de Porto-Vecchio, l'épave de la Pecorella ou celle du Toro. Au large de Calvi, l'épave d'un bombardier américain B 17 datant de la dernière guerre mondiale repose à quelque 30 mètres de profondeur, au large de la citadelle. Au large du nouveau port de Bastia, l'épave d'un bombardier allemand repose à une trentaine de mètres de profondeur. Plus au sud, au large du golfe de Sagone, La Girafe repose à 18 mètres de profondeur ; un peu plus loin gît la carcasse d'un Canadair.

 

 A pied, à cheval et à vélo


 


La Corse est une terre sauvage, authentique et préservée. Sommets majestueux, sites grandioses et réserves naturelles méritent une découverte approfondie. Ici, les possibilités de randonnées sont multiples. Le Parc naturel régional et l'Office National des Forêts proposent une grande variété d'itinéraires aux promeneurs de tous niveaux et aux adeptes du VTT. Plus sportif, le GR 20, chemin mythique que l'on dit être l'un des plus difficile d'Europe, traverse en quinze jours les paysages les plus grandioses de la haute montagne corse. L'Association régionale du tourisme équestre répertorie 1 900 km de sentiers de randonnée qui traversent des villages pittoresques ou des lieux inaccessibles par la route.

 

 Sur les rivières


 


1 375 km de torrents et cours d'eau parcourent les reliefs de la montagne corse. Grâce à une période d'étiage retardée et à un débit maximum prolongé pour les fleuves de haute altitude, rafting, canyoning et hydrospeed se pratiquent de février jusqu'à la fin mai ; le canyoning se pratique de la mi-avril jusqu'en novembre. Différents prestataires proposent sur place la location de l'intégralité du matériel.

 

 Sur les crêtes et les sommets


 


L'alpinisme se pratique sur toute la chaîne principale depuis l'Ospédale, au sud, à la vallée de Tartagine, au nord. Les parois les plus célèbres sont celles des tours de Bavella, pour la région sud, et les faces du Capo Orto, de la Paglia Orba et du Cinto, pour la partie nord. On peut escalader des falaises de calcaire autour de Ponte-Leccia (falaises de Pietralba, Caporalino et Soveria), ainsi que dans le secteur de Saint-Florent. Autour de Corte, on rencontre de jolis sites de granit dans les gorges de la Restonica et la vallée du Verjello.

 

 Les sports de glisse


 


Pour les amateurs de ski de randonnée ou de ski alpin, la Corse offre, avec plus de 100 km de crêtes et près de quarante sommets de plus de 2 000 mètres, un vaste domaine skiable, praticable de décembre à avril. L'un des itinéraires les plus classiques est la haute route corse, l'Alta Strada, qui utilise en partie le tracé du GR 20 par les crêtes. Il s'agit là d'un raid nécessitant de bons moyens techniques et physiques ainsi qu'une grande expérience de la montagne. Les stations de Ghisoni, de Bastelica (Val d'Ese) et de Vergio proposent aux amateurs de ski alpin et de surf des pistes aménagées dans des cadres uniques et préservés. On peut pratiquer le ski de fond sur le plateau du Cuscione, au sud de la Corse, où ont été aménagés et balisés de nombreux circuits.

 

 

 

(Source : Guide Bleus)

 
Partager cet article
Repost0
3 septembre 2005 6 03 /09 /septembre /2005 00:00

Vins et vignobles

 

La vigne est apparue en Corse quelques siècles avant l'ère chrétienne, puis s'est développée et enrichie, notammant grâce à une production de qualité impulsée lors de la colonisation italienne du XIème ou XIIIème siècle, la viticulture de masse des années 1970, le vignoble corse s'est restructuré pour se tourner vers une viticulture de qualité.

 

 Une terre de tradition viticole


 

 


Dès les années 1960, des rapatriés d'Afrique du Nord s'installent dans l'île et mettent à profit leur expérience de l'agriculture moderne. Mais cette production de masse bouleverse la physionomie du vignoble traditionnel et, dans les années 1970, le marché s'effondre. Dans les années 1980, les producteurs effectuent des replantations systématiques. Aujourd'hui, la qualité prime avec l'amélioration des techniques de vinification et l'utilisation de cépages traditionnels. Le Niellucio est désormais dominant (22% des superficies totales). L'essentiel de la production se fait en Haute-Corse (source : INSEE).

 

 La route des vins


 

 


Le vignoble corse couvre près de 10 000 ha et a hérité de la particularité de chacune des régions.


> Le Cap Corse et ses petits vignobles étagés donnent de savoureux muscats et de savants mélanges élaborés.
 

> La Balagne étale ses vignobles sur le sol caillouteux de ses coteaux. Ses terres arides donnent des blancs d'une grande finesse.


> Sur le terroir d'Ajaccio, entre Balagne et Sartène, la vigne s'accroche aux coteaux d'argile et d'arènes granitiques. Les crus sont parmi les plus anciens de Corse.


> Le Sartenais produit des vins rouges réputés depuis des siècles et autrefois appréciés par Napoléon.


> La région de Porto-Vecchio, gagnant sur le maquis des hectares de vignes, a confirmé la vocation viticole de la Corse. Bénéficiant d'un microclimat et d'un ensoleillement exceptionnel, ses vins ont obtenu l'appellation d'origine contrôlée "vin de Corse Porto-Vecchio".


> Le vignoble de Figari, installé sur des coteaux entre 80 et 100 mètres d'altitude, produit des vins classés parmi les meilleurs de Corse.


> C'est dans la région d'Aléria qu'est née l'histoire de la viticulture en Corse. Son vignoble s'étend au-delà d'Aléria, sur Tallone et Linguizetta.

 

 

 

(Source : Guides Bleus)

 
Partager cet article
Repost0
30 août 2005 2 30 /08 /août /2005 00:00

L'agropastoralisme

 

La Corse traditionnelle est de bergers, c'est l'un des éléments fondateurs de sa culture et de son économie. Une tradition qui plonge ses racines aux temps anciens de la préhistoire où les ressources essentielles étaient la cueillette et l'élevage. Pour les auteurs latins, le peuple de Corse se définissait comme "un mangeur de viande, buveur de lait, exportateur de miel, de viandes séchées et de peaux".

 

 Une économie d'adaptation


 

 


Un sol pauvre, des terrains pentus ravinés par les pluies et une terre qui s'épuisait rapidement, tous ces éléments ont poussé l'homme à s'adapter à son milieu, à vivre en communion avec son environnement. Ces conditions difficiles ont donc influencé durablement l'esprit de la Corse. Contrainte à vivre dans un environnement hostile, la société rurale a longtemps été basée sur la propriété collective des terres. Seuls les jardins et les champs plantés de fruitiers, proches des villages et abrités derrière des murets de pierre, faisaient l'objet d'une appropriation privée. Loin d'être un système démocratique égalitaire, cette pratique était avant tout guidée par la nécessité d'investir de grandes étendues de terres pour tenter d'y réaliser des cultures. Cet état de fait, qui sera remis en cause au cours du XIXème siècle, avec l'application de la loi française sur la propriété des sols, sera à l'origine d'un grand nombre de conflits.

 

 L'organisation sociale


 

 

L'organisation de la vie agropastorale et du monde rural a renforcé le particularisme de la vallée. La communauté qui, au-dessus des villages ou de lieux d'habitat plus disséminés, fédère la population est la pieve. Vaste paroisse tirant sans doute ses origines des premiers quadrillages de la chrétienté, celle-ci reproduit la carte des solidarités géographiques déjà acquises. La pieve est une unité religieuse, un lieu de rencontre, d'expression puis de présentation et de pouvoir, autant qu'une unité juridique et économique : elle possède des terres collectives, exerce des droits fonciers.

 

 L'espace du berger


 

 

A côté d'une agriculture limitée à l'autosuffisance, l'agropastoralisme fut pendant des siècles les système économique premier, véritable pivot de cette société rurale qui a laissé une empreinte durable dans la Corse d'aujourd'hui. Contraint d'utiliser de grandes étendues de parcours pour alimenter le bétail et recueillir la fumure, le berger, plus qu'aucun autre, s'est adapté à son milieu, le forgeant à ses besoins. Le recours au brûlis en est un exemple, les terres devenant ainsi provisoirement fertiles avant d'être de nouveau appauvries par les cultures. Alors que la constitution de propriétés privées s'est peu concrétisée, le berger s'est vu de plus en plus contraint de négocier le droit de pâture de son troupeau. Pour lui l'essentiel est de trouver de la nourriture pour ses animaux qui s'attaquent aux lisières forestières, au maquis, consommant feuillage et jeunes pousses. Ainsi le feu est-il parfois une solution pour s'assurer de la poussée dans le maquis de l'herbe et de jeunes plants.

 

 Un homme libre


 

 

La vie du berger s'inscrit dans un système économique précis, avec ses règles, ses circuits, ses traditions et ses échanges. Dans la Corse cloisonnée aux multiples sociétés, le berger joue un rôle social important, et l'agropastoralisme est l'un des pivots de la vie rurale, scandée par les foires, les marchés et les fêtes religieuses. Pendant des siècles, le berger a servi de lien entre les communautés, rapportant de ses voyages des nouvelles des pieves voisines et les légendes des lieux traversés.

 

 Le patrimoine pastoral


 

 

A l'image des mouvements des troupeaux sauvages, les bergers, au rythme des saisons, partaient sur les chemins à la recherche de nourriture pour leurs bêtes, quittant les villages de montagne en hiver pour le littoral et faisant le chemin inverse en été. Cette mobilité est inscrite dans la société ; ainsi la plupart des villages de montagne possèdent-ils sur le littoral un lieu constitué initialement de simples cabanes. Au fil des années, ces plages ont vu se développer un habitat plus durable, avant de se transformer pour beaucoup d'entre elles, comme Porticcio, en cités balnéaires. Parcourant les vallées, franchissant les cols, la route du berger était rude, interminable et ponctuée de haltes dans des abris sommaires construits avec les pierres trouvées sur place. Là, ils trayaient leurs bêtes et fabriquaient le fromage. Empruntés pendant des siècles par la plupart des bergers, ces sentiers ont constitué de vastes réseaux de communication qui ont marqué le paysage et la société. Les anciens chemins de transhumance s'inscrivent encore aujourd'hui dans le paysage. Devenus pour la plupart des sentiers de randonnée, ils conservent un grand nombre de vestiges de leur passé, à travers notamment ces multiples bergeries et abris de pierres qui témoignent de la vie des bergers d'autrefois.

 

 Le spallisti


 

 

Certains bergers corses savaient lire l'avenir dans l'omoplate d'un mouton, la spalla. Ces "devins", que l'on surnommait i spallisti, retrouvaient dans cet os précédemment bouilli les lignes et traces qui leur permettaient, tels des chiromanciens, de prédire les évènememnts heureux ou malheureux.

(Source : Guides Bleus)

 
Partager cet article
Repost0
30 août 2005 2 30 /08 /août /2005 00:00

La pêche

 

Malgré ses centaines d'espèces de poissons et de crustacés et ses 1 000 kilomètres de côtes, la pêche n'est pas l'activité traditionnelle de la Corse. Pourtant, depuis quelques années, elle tend à devenir non seulement une valeur économique, mais également un argument touristique.

 

 Des eaux pures et limpides


 


Des baies, des criques et de longues étendues de sable : le littoral corse apparaît comme le paradis rêvé des pêcheurs. Dans ses eaux limpides se cache une faune d'une grande richesse et évoluent, à faible profondeur, de multiples espèces de poissons de roche - loups, mulets, sars, oblades - ou de poissons de sable - daurades, barbets -, sans compter les nombreux crustacés qui trouvent abri dans les côtes plus rocheuses. Du cap Corse à la Balagne, les eaux de la Corse sont riches de cette faune aquatique qui peut être pêchée du rivage ou du bateau.

 

 La pêche en mer


 


Cette activité qui fut longtemps artisanale ne dispose pas de grandes infrastructures. La plupart des navires concentrés sur la côte est, n'ont qu'un faible tonnage et pratiquent en majorité une pêche côtière, qui assure une production de quelques 1 500 tonne de poissons majoritairement destinées aux marchés locaux ou directement vendues aux restaurants. Soumise à la concurrence des importations et handicapée par le prix du gazoil, supérieur à celui du continent, et par l'insuffisance des équipements de stockage et de chaîne du froid, l'industrie de la pêche reste encore marginale en Corse.

 

 De nouveaux débouchés


 


L'absence de pollution et la présence de nombreux étangs sur la côte orientale ont permis le développement, depuis quelques années, de l'aquaculture. Cette filière compte aujourd'hui 11 unités de production consacrées à l'élevage de loups, de daurades et d'anguilles, et permet des exportations régulières vers l'Italie, ce qui en fait la première activité exportatrice de l'île dans le domaine des productions agricoles derrière la viticulture. Pratiquée dans les étangs de Diane et d'urbino, sur la côte orientale, entre Bastia et Porto-Vecchio, la conchykiculture représente un autre débouché pour l'île. Les huîtres sont creuses, proches des portugaises, et d'excellente qualité.

 

 


(Source : Guides Bleus)

 
Partager cet article
Repost0