Chronologie
VIIIe-VIIe siècles : le pré-néolithique
Le squelette de la "Dame de Bonifacio", daté de 6570 avant J.-C., découvert en 1973 sur le site de l'Araguinola-Sennola, constitue la plus ancienne trace d'occupation humaine retrouvée à ce jour.
VIe-Ve siècles : le nélithique
A partir de 4000 et jusque vers 1800 avant J.-C.
IVe siècle avant J.-C. : les mégalithes
Constitution des premiers villages. Avec eux se développent le culte des morts et l'édification de monuments funéraires : les dolmens et les menhirs, très nombreux dans la région de Sartène.
(Sites mégalithiques / Source Photos : Terres de Vacances)
Début de l'âge du bronze et apparition de la civilisation "torréenne", caractérisée par l'édification de torré, vastes constructions circulaires que l'on trouve dans le sud de l'île et dont la vocation est encore mal connue.
L'an 1000 avant J.-C. : l'âge du fer
La Corse entre dans l'ère du commerce et de l'échange. La population migre vers l'intérieur des terres. Les formes d'habitat se développent plus modestement sous forme de cabanes.
1er siècle avant J.-C. : période de colonisation
IIIe siècle avant J.-C. : la colonisation romaine
IIIe siècle après J.-C. : la christianisation
Ve siècle : le temps des invasions
Après la chute de l'Empire romain, la Corse connaît une succession d'invasions : d'abord les Vandales, puis les Ostrogoths. Livré aux pillards et aux pirates, le littoral se dépeuple peu à peu. Les habitants se réfugient dans les montagnes. La démographie s'effondre.
A partir du VIIIe siècle : terre pontificale
Xe siècle : la dynastie des féodaux
XIe siècle : l'époque pisane
Après la faillite des pouvoirs féodaux, les Pisans obtiennent du pape Grégoire VII l'administration de la Corse en 1077. Les églises sont reconstruites, l'art pisan laisse son empreinte, c'est l'art roman.
(Pont génois / Source : Terres de Vacances)
Seconde moitié du XIIe siècle : l'emprise des Gênes
1284 : la bataille navale de Meloria élimine définitivement l'influence pisane sur la Corse et consacre la suprématie de Gênes.
1297 : le pape Boniface VIII donne la Corse et la Sardaigne au roi d'Aragon. Le conflit entre Gênes et l'Aragon va durer deux siècles. La période de troubles, l'anarchie féodale et religieuse qui règnent alors, puis la grande peste noire qui va ravager l'île dans les années 1347-1348, vont favoriser l'implantation d'églises nouvelles comme celle des "Giovannali", qui prend naissance en 1350 dans la région du Sartenais. Excommuniés en 1355, les Giovannali sont jugés hérétiques et schismatiques.
XIVe siècle : l’anarchie féodale
1358 : des révoltes anti-seigneuriales éclatent sur l’ensemble de l’île, balayant la féodalité insulaire.
1372 : Arrigo della Rocca, appuyé par le roi d’Aragon, devient maître d’une partie du pays avec le titre de comte de Corse. Son neveu, Vincentello d’Istria, est vice-roi de Corse jusqu’en 1434. Il sera décapité à Gênes.
1420 : siège de la ville génoise de Bonifacio par Alphonse V d’Aragon.
1453 : Gênes confie la gestion de la Corse à la Banque de Saint-Georges. La plantation de la vigne, du châtaignier et de l’olivier est encouragée à l’intérieur des terres. Un vaste programme céréalier est mis en place sur le littoral. Un grand nombre de tours littorales sont construites pour surveiller et protéger les côtes.
1553 : les troupes du roi de France Henri III, appuyées par Sampiero Corso, débarquent en Corse pour faire de l’île un des pôles de la politique italienne. Certains habitants se réfugient dans les montagnes, d’autres émigrent vers l’Italie ou la Provence. La Corse devient française.
1559 : le traité de Gateau-Cambrésis restitue la Corse à la république de Gênes, qui en redevient le maître incontesté. Sampiero Corso, qui cherche à se dégager de cette emprise, est assassiné en 1567. Le littoral est entouré de tours de guet pour lutter contre les attaques barbaresques.
Du XVIe au XVIIIe siècle : le paix génoise
La Corse placée sous administration génoise, va vivre une paix relative pendant deux siècles. Durant cette période, la politique agricole oblige les Corses à planter de la vigne, des châtaigniers et des oliviers. Dans les villes et les villages, les églises sont édifiées ; ainsi naît l’art baroque. Les plaines côtières sont mises en valeur au bénéfice de grandes familles génoises. Peu à peu s’instaure un déséquilibre entre le pays de l’intérieur et le littoral.
Naissance d’une nation
1730 : début des insurrections qui vont conduire la Corse à son indépendance, proclamée à Orezza en 1735.
Mars 1736 : Théodore de Neuhoff, baron allemand né à Cologne, est proclamé roi de Corse.
Novembre 1737 : traité de Fontainebleau. La France s’engage à aider Gênes à reconquérir la Corse.
Février 1753 : les troupes françaises évacuent la Corse.
1755 : indépendance de la Corse
Elu le 6 avril 1725, Pasquale Paoli tente de réaliser l’unité en créant un Etat Corse indépendant. La Constitution nationale corse est proclamée en novembre 1755.
1763 : Paoli est élu général de la nation Corse.
15 mai 1768 : Gênes cède la Corse à la France.
1769 : bataille de Ponte Nuovo. Les paolistes sont vaincus, les foyers de résistance anéantis. Poali est exilé en Angleterre ; il reviendra en Corse 20 ans plus tard.
1789 : la Corse est déclarée partie intégrante de l’Empire Français.
1794-1796 : institution d’un royaume anglo-corse avec sir Gilbert Elliot pour vice-roi.
1796 : l’île est reconquise par Napoléon Bonapartre.
1811 : la Corse devient un département français ; Ajaccio en est la Capitale.
Le XXe siècle
Des travaux d’infrastructures routières sont réalisés, le chemin de fer est créé, la navigation entre la Corse et le continent se développe.
1914-1918 : la première guerre mondiale crée une saignée démographique
1942-1943 : la Corse occupée par les troupes de Mussolini. Elle sera le premier département français à être libéré.
1957 : un programme d’action régionale de valorisation des terres est mis en place et va permettre le défrichement et l’irrigation des plaines.
1970 : la Corse devient la 22ème région française
1975 : les évènements d’Aléria relancent les volontés indépendantistes. La même année, la Corse est divisée en deux départements : Haute-Corse (2 B) et Corse-du-Sud (2 A)
1976 : création du FLNC (Front de Libération Nationale de la Corse)
1981 : réouverture de l’université de Corse, fondée en 1765 à Corte
1982 : élection de la première Assemblée corse au suffrage universel
13 mai 1991 : création de la Collectivité territoriale corse (CTC)
1995 : création de l’IMEDOC : regroupement d’intérêt économique des trois grandes îles de la Méditerranée occidentale, la Sardaigne, la Corse et les Baléares.
1996 : mise en service des navires à grande vitesse (NGV) entre Nice, Livorno et la Corse
(Navire à Grande Vitesse : NGV)
1998 : assassinat du Préfet Claude Erignac à Ajaccio
1999 : incendie d’une paillote et mise en examen du préfet de la région Corse
Mai et juin 2000 : série de discussions avec les élus corses à Matignon
Juillet 2000 : réunion à Ajaccio de l’Assemblée territoriale corse pour se prononcer sur le nouveau statut de l’île.
Source Texte : Les Guides Bleus